Des cheminées monumentales
Publié le 17 Novembre 2013
Au premier étage s’ouvre une grande salle, équipée d’une cheminée monumentale, de la fin de l’époque médiévale (XVe siècle). Cette belle cheminée comporte un lourd manteau aux moulures saillantes et piédroits à colonnettes d’inspiration médiévale; sa curiosité est représentée par un mystérieux triangle décoré de trois fleurons à ses sommets (image trinitaire d’une confrérie ?) et caché dans l’angle droit du manteau. Cette salle à manger vous accueille dans le passé pastoral, à l’origine de la prospérité de la cité de Salers : différentes presses et ustensiles de la production fromagère évoquent l’importance du commerce des bovins dès le début de l’époque Renaissance, et bien entendu l’histoire incontestée d’une race emblématique : « la vache salers », et son grand mécène en la personne d’Ernest Tyssandier d’Escous. Nous n’oublierons pas le pastoralisme ovin, dont le négoce de la laine fut une source de revenus essentielle à Salers et durant quelques siècles, en passant par la réputation de l’élevage chevalin (âne, mules, mulets, chevaux) des Hautes-Terres d’Auvergne, qui du XVIIe au XIXe siècle jouera un rôle non négligeable dans la production de chevaux de labour, mais surtout pour la remonte des armées, dont les haras nationaux d’Aurillac rappellent cette importance au sein des élevages montagnards.
A l’étage supérieur de la maison, une seconde grande salle, disposant aussi d’une cheminée imposante (XVe siècle). Située sous les combles, cette grande salle devait être réservée comme salle de vie commune pour les veillées. Un ensemble de mobilier des XVIIIe et XIXe siècles, nous plonge dans la vie quotidienne des gens de Haute-Auvergne : lit avec son Ciel, buffet Louis XIII, armoire de style Louis XV, boiseries et bancs de cheminée (Cantou) avec divers ustensiles de la vie quotidienne.